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Poisson et pollution sur le Fleuve Congo

Devenu aujourd'hui produit de grande consommation, mais aussi associé aux problème de pollution, le poisson ne cesse faire l'objet d'histoires menaçantes autour de la contamination virale, la concentration en mercure et autre métaux lourds.

Menacé par la surpêche, l'extraction minière et pétrolière ou encore par la pollution, le poisson fait partie des richesses marines des océans qui contiennent 80 % de la biodiversité terrestre malheureusement mise à mal par ce type d'activité humaine.

 

En effet, il y a six ans, les trois quarts des réserves mondiales étaient concernées par la surpêche : 52 % des espèces exploitées à la limite de leur capacité de renouvellement, 16 % surexploitées et 8 % déjà épuisées. En tête des espèces menacées, le cabillaud, qui est aussi la première espèce consommée au monde. Résultat les quantités pêchées ont baissé de 70% en 30 ans.

 

Et alors qu’un cabillaud peut vivre jusqu’à 40 ans… 90% des spécimens pêchés en mer du Nord en 2003 avaient moins de deux ans. Si rien ne change, l’extinction de l’espèce est prévisible à l’horizon 2020. Les stocks mondiaux de thon, marlin et espadon ont vraisemblablement diminué de 90% au cours des cinquante dernières années.

 

Outre la pollution, le poisson fait aussi les frais de techniques de pêche destructrices, telles que le chalutage, utilisé par 70 % des navires en France. Il s'agit d'un filet traîné par les navires qui racle le sol, détruisant les fonds et tout ce qui y vit. Au final, un tiers des prises sont dites annexes et, ne pouvant être commercialisées (oiseaux, cétacés, requins, poissons sans valeur commerciale mais cruciaux pour l’équilibre de l’écosystème), sont rejetées, mortes, à la mer. Cet épuisement des ressources ne concerne malheureusement pas que les poissons et coquillages mais tout l’écosystème marin.

 

Autre problème que la pollution: le poisson pose aussi celui de l'aquaculture. Un tiers seulement provient de la pêche fraîche, l'autre moitié vient de l'aquaculture, notamment pour le saumon, à 95%. Loin d'être un bienfait pour l'environnement, celle-ci s'est construite sur le modèle industriel et productiviste de l’agriculture, utilisant comme elle de nombreux produits chimiques (antibiotiques et désinfectants, utilisés pour prévenir l’apparition de maladies, d’algues, de bactéries et de parasites), générant autant de problèmes environnementaux et sanitaires, et subissant de fait la pollution des eaux à laquelle elle contribue. De plus, l'aquaculture accélère la chute des stocks de pleine mer, puisque pour produire 1 kg de poisson d’élevage, on estime généralement qu’il faut entre 3 et 7 kg de poisson sauvage produisant la farine qui est la base de l’alimentation en aquaculture intensive. Mais quelques bonnes nouvelles viennent contrebalancer néanmoins les problèmes de surpêche et de pollution que le poisson entraîne.

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